Le médecin-colonel Cheikh Tidiane Ndour, chef de la division de lutte contre le Sida et les maladies infectieuses a assuré que le Sida n’était plus ”cette maladie mortelle sans traitement”.
‘’L’état des lieux, c’est vraiment le nouveau visage de l’épidémie, insister sur le fait que ce n’est plus cette maladie mortelle sans traitement”, a-t-il dit.
Le médecin-colonel Cheikh Tidiane Ndour s’exprimait récemment lors d’un atelier de plaidoyer et de sensibilisation à l’intention des acteurs gouvernementaux sur les services de VIH liés aux droits humains.
Il y a un besoin de communication dans le cadre dans la lutte le Sida et la stigmatisation, a soutenu M. Ndour, estimant qu’il est nécessaire dans un premier temps “de partager l’état des lieux sur le VIH”.
Selon le spécialiste, “une personne sous traitement ne pose aucun problème de santé et en plus ne peut plus transmettre la maladie”.
Tous les acteurs, en dehors de la santé, doivent avoir cette notion, souligne t-il.
‘’Cela diminue un des aspects de la stigmatisation liée à la gravité de cette maladie qui n’en est plus quand les gens prennent leur traitement”, a insisté le praticien.
Il estime que le Sénégal fait partie des pays en pôle position pour éliminer l’épidémie du VIH comme problème de santé publique en 2030 avec des résultats probants.
Cependant, il a déploré la persistance de barrières de taille qui ‘’remettent en question cette noble ambition”.
Pour l’essentiel, précise t-il, ces barrières sont liées au non respect des droits humains.
Il trouve paradoxale que les personnes les plus touchées par cette maladie ne bénéficient pas souvent de soins adéquats.
“On cite souvent les populations clés à savoir les consommateurs de drogue, les professionnels du sexe mais il s’y ajoutent aussi d’autres catégories dont les jeunes filles et les enfants”, a signalé le médecin-colonel.
Cheikh Tidiane Ndour invite les personnes ressources à “partager les dispositions en matière de législation” pour le respect des droits des personnes vivant avec le VIH-Sida.
aps