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 Le phénomène de l’exploitation sexuelle des enfants en ligne inquiète

La coordonnatrice nationale de la Cellule d’appui à la protection de l’enfance (CAPE) s’est dit préoccupée par le phénomène de l’exploitation sexuelle des enfants en ligne.

’’L’exploitation sexuelle des enfants en ligne représente aujourd’hui un phénomène mondial qui affecte l’ensemble des pays des continents et nous préoccupe tous en tant qu’acteurs de la protection des enfants, compte tenu de l’expansion vertigineuse d’Internet et les violences qu’elle engendre chez les jeunes’’, a notamment dit Ramatoulaye Ndao Diouf.

La coordonnatrice nationale de la Cellule d’appui à la protection de l’enfance (CAPE) s’exprimait lors du démarrage d’un atelier de renforcement de capacités des acteurs dans le cadre de la lutte contre l’exploitation sexuelle des enfants en ligne et les dangers liés à l’utilisation de l’Internet.

La rencontre se tient à Saly-Portudal (Mbour, ouest) sur trois jours (du 1er au 3 juin), à travers l’inter-commission de la Stratégie nationale de protection de l’enfant (SNPE), dans le but de partager des expériences et des outils et développer de nouvelles synergies pour combattre les dangers liés à l’utilisation de l’Internet, un fléau qui gangrène la société sénégalaise.

’’L’utilisation de l’outil Internet confronte nos pays à de nombreux risques induits par l’usage extensif des nouvelles technologies de l’information et de la communication’’, a relevé la coordonnatrice de la CAPE au ministère de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des enfants. 

Selon elle, le taux de pénétration d’Internet connaît une ‘’forte croissance’’ dans les pays émergents ou en développement notamment du fait du déploiement d’infrastructures et de l’’’accès grandissant’’ aux services de la téléphonie mobile’’

L’usage du numérique participe aussi bien aux processus de modernisation de l’éducation, de l’administration que du travail dans le privé, offrant ainsi de nouvelles opportunités pour le développement économique et personnel, a indiqué Mme Diouf.

Le secteur de la protection de l’enfance ’’n’échappe malheureusement pas à la cybercriminalité dans le monde et, particulièrement en Afrique’’, a t-elle déploré.

C’est pour cette raison que l’Union africaine (UA) a invité les Etats-membres, en mars 2019 déjà, à se réunir autour d’une consultation régionale et un plan d’action continental a été élaboré pour accompagner les Etats-parties, a rappelé Ramatoulaye Ndao Diouf.

’’Nous avons établi une feuille de route déclinant les prochaines étapes qui doivent nous mener vers les communautés, notamment les enfants et les jeunes, à partir du module de formation conçu à cet effet, afin de mettre en œuvre les recommandations de madame le ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des enfants, à travers le secrétaire général, lors d’un précédent atelier’’, a-t-elle soutenu.

La coordonnatrice de la CAPE a remercié la Banque mondiale à travers le Projet investir dans les premières années de la vie pour le développement humain au Sénégal (PIPADHS) qui accompagne le Sénégal, à travers sa structure, dans la réalisation des activités.

Financé à environ 42 milliards de francs CFA, ce projet, d’une durée de cinq ans (2019-2024), couvre les régions de Matam, Kolda, Diourbel, Kaffrine, Tambacounda, Fatick et Kaolack.

aps

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