Plus d’une cinquantaine de mineurs venant d’horizons divers pour différentes causes sont logés, éduqués, et entraînés à la pratique de l’escrime au siège de l’Association Pour le Sourire d’un Enfant, situé au quartier Silman, dans la commune de Thiès, a constaté l’APS. C’est dans endroit très spacieux que Nelly Robin, la présidente de l’Association Pour le Sourire d’un Enfant accueille des mineurs pour diverses raisons. Sous une case, au centre du site, les enfants accompagnés de leurs encadreurs, de la présidente de l’Asociation et la seule enseignante du accueillent une délégation de l’Agence française de développement (AFD) avec des chants et danses sous la direction d’un animateur. Juste a l’entrée, des mineurs habillés en tenue d’escrimeurs de couleur blanche pour les plus grands et noir pour les plus jeunes forment une haie d’honneur pour souhatier la bienvenue aux visiteurs. ’’Nous accueillons ici des mineurs qui sont sous contrôle judiciaire, des enfants talibés qui ont fui les daaras, d’autres ramassés dans la rue et conduits ici par la Police ou la Gendarmerie ou encore des enfants abandonnés par leurs parents ou ayant subi des violences physiques et sexuelles”, a expliqué la présidente de l’Association Pour le Sourire d’un Enfant, Nelly Robin. Elle intervenait à l’occasion d’une visite organisée par l’AFD pour faire découvrir a des journalistes une sélection de projets réalisés avec le gouvernement du Sénégal. Ce projet financé par l’AFD, à hauteur de 250 000€, plus de 150 millions de francs CFA, a pour objectif, selon la présidente Nelly Robin, de “redonner une vie’’ aux mineurs, a travers l’escrime, les études et la formation professionnelle. “Nous intervenons tous les jours à la Maison d’arrêt et de correction (MAC) de Thiès, dans le quartier des mineurs dans le but d’insérer les détenus qui souhaitent poursuivre leur temps de détention au sein de notre de centre”, a expliqué celle qui préside cette association depuis plus de 30 ans. Selon elle, des filles n’ayant pas encore atteint la majorité et détenues a la MAC de Thiès sont aussi accueillies dans ce centre où elles suivent des séances d’escrime. Nelly Robin précise que la majorité d’entre elles sont en prison pour cause de grossesses non désirées et ayant accouché dans de très mauvaises conditions, entraînant la mort du nouveau-né. Pour Jacques Mignane Faye, formateur en escrime, les mineurs sont récupérés selon leur degrés de délit. “Chaque jour nous siégeons au Tribunal de Grandes Instance de Thiès lors des audiences où sont jugés les mineurs. Nous sommes les seuls autorisés à siéger pour ces procès. A la fin, le président du Tribunal nous demande si l’association est prête à accueillir l’enfant”, expliqué Faye, ancien détenu mineur, qui a bénéficié du suivi de ce centre. Pour la présidente, le centre permet aux mineurs de libérer leur corps et d’avoir un self contrôle en pratiquant l’escrime. La culture également et la menuiserie font partie des domaines d’intervention de l’Association Pour le Sourire d’un Enfant avec la confection de meubles et de gadgets par les filles à travers Jegguene Art. L’association aide également des enfants talibés qui pratiquent l’escrime tous les mardis et jeudis.